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Sonalux
15 décembre 2014

Formation permanente dans le diocèse Responsable

Formation permanente dans le diocèse

 

Responsable pendant plus de trente de la formation permanente des prêtres et des laïcs dans le diocèse de Namur, Camille Gérard a été « remercié ». En guise d’hommage, Sonalux se propose de rappeler quelques-unes de ses nombreuses initiatives.

 

 

Ouverture, curiosité théologique, recherche : trois traits qui caractérisent Camille Gérard selon celles et ceux qui ont travaillé avec lui. Mieux que de longs discours, le rappel de quelques-unes des propositions de formation à la base desquelles il se trouve, diront sa volonté de toujours rechercher ce qui pourrait nourrir la réflexion et la pratique des agents pastoraux dans le monde d’aujourd’hui.

 

C’est Mgr Musty, évêque auxiliaire, qui lui a demandé un jour de proposer des formations pour les prêtres du diocèse. Il le fera en harmonie avec la proposition 19 de l’Assemblée diocésaine de Nassogne (octobre 1985), qui disait ceci : « Considérant que de plus en plus d’adultes aujourd’hui poursuivent leur formation bien au-delà de l’école, que la foi chrétienne mérite elle-même d’être toujours plus approfondie et, par ailleurs, que nous vivons dans un monde où la référence commune n’est pas d’abord chrétienne, nous demandons que l’Eglise diocésaine promeuve pour tous les adultes, laïcs et prêtres, une formation de base et une formation permanente qui tienne compte du vécu et du phénomène de sécularisation. »

 

Les propositions de formation que rassemble la brochure « Des propositions de formation théologique dans le diocèse de Namur » y sont restées fidèles jusqu’à aujourd’hui. La première brochure, en 1987, rappelait les options communes et les propositions de formations de différents organismes : le Séminaire Cardijn, les mouvements d’action catholique, le GREF (groupes de recherche et d’expression de foi), l’Institut supérieur de sciences religieuses de Carlsbourg, le Sénevé, la Formation permanente des prêtres, l’équipe Alfa et la Formation théologique paroissiale.

La formation permanente des prêtres, dont Camille était responsable, proposait des formations en cinq journées qui pouvaient être organisées dans les doyennés qui en faisaient la demande, mais aussi des recyclages en quatre semaines, dont la quatrième se déroulait à Ottrott en Alsace. Environ 170 prêtres du diocèse ont participé à ce recyclage de quatre semaines et certains groupes ont continué jusqu’à ce jour à se retrouver à Ottrott une semaine par an pour une session de formation.

 

Lorsque le Sénevé fut fermé par l’évêque Léonard en 1991, différents groupes locaux se sont créés et ont continué de proposer des formations à destination des laïcs sous différentes formes : des cours suivis et approfondis sur un thème dans certains cas, des cycles de conférences avec une variété d’approches dans d’autres. Plusieurs de ces groupes proposent toujours des formations à ce jour et continuent de diffuser leurs programmes par le biais d’une brochure commune, éditée par Camille. La première brochure, en 1993-94 proposait par exemple des initiatives d’Emmaüs (Andenne), du R’Atelier (Malonne), de Focelux (Libramont), du Levain (Marche), de la Luciole et du Sarment (Namur). S’y sont joints ensuite le Cifra (Dinant) et le Cefoc.

 

Camille fut également membre de l’équipe qui organisait les « sessions de Blankenberge », sessions théologiques interdiocésaines dans la ligne de Vatican II, auxquelles participaient à l’époque, il est bon de le rappeler, les séminaristes, ainsi que de nombreux laïcs et représentants de mouvements. Ceux qui y ont participé se souviennent des « assemblées libres » du soir, aux débats fort ouverts.

 

En 2003, Camille Gérard, Camille Focant et Jules Solot fondèrent la Focap (formation continuée des acteurs pastoraux), dans le but d’ouvrir l’équipe de formation à d’autres personnes. Une première session de deux jours fut organisée par la Focap en 2006 avec Maurice Bellet sur « Les convictions aujourd’hui ». Ces sessions étaient également ouvertes aux laics. Voici quelques noms d’intervenants et les thèmes de réflexion. Ils illustrent l’ouverture de ces formations : Michel Dupuis (Lois d’Eglise et lois d’Etat. Et la conscience dans tout ça ?), Daniel Marguerat (Lire la Bible comme un livre d’histoires), Bernard Feillet (Comment rendre compte de la foi et de l’espérance qui animent les chrétiens), Christoph Théobald (Pour une contagion de l’espérance), Edourd Herr (Pour une contagion de l’espérance au cœur de l’économie de marché), Liliane Voyé, Geert Van Oyen et Guillaume de Stexhe (Faire son deuil de Dieu ?), Albert Rouet (Quand les turbulences du monde font signe d’évangile) et André Wénin (Pourquoi lire l’ancien testament aujourd’hui ?).

La Focap a également organisé plusieurs fois des séries de neuf journées de formation à destination de laïcs amenés à prendre des responsabilités pastorales dans leur paroisse ou dans leur mouvement.

 

Si Camille Gérard signait la brochure de 1987 en tant que Responsable de la Formation Permanente des Prêtres et des laïcs, il n’a aujourd’hui, de même que la Focap, plus mandat de la part des autorités diocésaines. La Focap avait fait une proposition de formation intéressante à destination de prêtres « nouveaux arrivants », afin de les initier à la culture et au mode de fonctionnement de l’Eglise en Belgique, mais cette proposition a été refusée. Quoi qu’il en soit, avec ou sans mandat, des formations continueront cependant d’être proposés et des groupes continueront de se retrouver à Ottrott, car cela répond aux attentes et aux demandes de nombreux prêtres et laïcs. « Il partait toujours des demandes des personnes et décidait toujours en équipe. », disait de lui un de ses collaborateurs. Il ne devrait pas changer…

 

José Gérard

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