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Sonalux
7 janvier 2013

Merci Jacqueline

Présente aux premiers pas de Sonalux et toujours active dans l’équipe jusqu’à ce que la maladie l’en empêche il y a quelques mois, Jacqueline Cornette est décédée en décembre 2012. Voici deux textes qui expriment la reconnaissance vis-à-vis de son action dans le diocèse de Namur.

 

A toi, Jacqueline, là où tu te trouves.

 

Ta générosité s’est manifestée jusque dans la mort par le don de ton corps à la science.

 

Je ne suis peut-être pas le témoin le plus indiqué pour décrire la noblesse de ton action au sein du Sarment et de Sonalux.

La dizaine d'années durant lesquelles j'ai pu profiter de tes programmes de formation m’ont permis de découvrir la grande dame qui vient de nous quitter. D’autres amies et amis m’ont soufflé les mots indispensables pour mieux cerner ta personnalité d’organisatrice.

 

Lors de la désignation du professeur Léonard à la tête de l’évêché de Namur Luxembourg, après ses décisions de fermeture de certains lieux de formation des laïcs comme le Sénevé, tu es montée aux barricades. Quand il a fallu démontrer l'importance des laïcs auprès de certains prêtres et doyens, tu participas aux rencontres dans le Luxembourg. Ce fut le temps de fondation de ces deux réalités : continuer la formation des chrétiennes et chrétiens par la création du Sarment d’une part, donner une information plurielle par la réalisation d’une revue Sonalux, d’autre part.

 

Tu trouvais des lieux, tu organisais des rencontres, tu invitais au partage pour que le message passe. Ton charisme à désirer le bien-être des gens, ce regard attentif à la présence de l’autre, cette volonté d’imposer ce droit de chacun à trouver sa place, là était la richesse des rencontres dont tu présidais la destinée. Chez toi, nous devions nous sentir bien, dans la chaleur d’une maison accueillante à Haversin, autour d’un bon verre ou d’un repas partagé dans la joie.

Nos discussions, nos projets, nos constructions d’une Eglise fidèle à Vatican II, n’en sortaient que plus enrichis. C’était déjà les prémices de nouvelles communautés en marche vers ce Nouveau Monde de Dieu !

 

Avec Marie-Thérèse et José Reding, avec Jacqueline, René, Louis Dubois... et bien d'autres, ta capacité de résistance à une institution Eglise qui ne s'ouvrait plus à la nouveauté, qui semblait ignorer la radicalité de l'Evangile… tous avec toi, vous avez désiré ardemment mener ce travail d'ouverture qui avait été entrepris sous Mgr Mathen.

 

Ton Dieu n’était pas le compagnon des puissants, ni l’ami de la contrainte.

La solidarité d’une communauté ouvrait à la liberté des consciences. Les programmes de formation du Sarment, les articles de Sonalux, le thème des nombreuses conférences que tu as organisées témoignaient de cette vision.

Ta force résidait dans ton pouvoir de lecture et de recherche permanente des travaux et réflexions menés par d’autres chrétiens et qui, pour toi, apportaient un vent frais dans nos communautés.

 

Il fallait réinventer des lieux où le message du Ressuscité pouvait être vécu et annoncé. Et tu l’as fait !

 

A toi, Jacqueline, merci pour tout ton engagement déterminé tout en cherchant à faire plaisir.

Une invitation : tu aimais la photographie ! Ton appareil était souvent déposé sur ta table de travail durant nos rencontres. Depuis 1991, tu as emmagasiné nombre de photos avec lesquelles il serait possible de décrire l’histoire du diocèse de Namur Luxembourg durant ce temps qui n’était et n’est toujours pas facile à vivre.

 

Jacqueline, merci pour cet autre visage de l’Eglise que tu désirais vivre et partager.

 

Texte prononcé par Michel Charlier lors des funérailles, le 13/12/2012.

 

Merci Jacqueline,

 

Au moment où notre amie Jacqueline Cornette nous quitte, celles et ceux qui l’ont connue se remémorent le travail qu’elle a accompli pendant un quart de siècle dans le diocèse de Namur.

 

En 1991, lorsque le nouvel évêque, AM Léonard, a pris la décision d’écarter les laïcs du groupe du Sénevé des cours donnés aux séminaristes, Jacqueline a voulu les rassembler sous le beau nom du Sarment.

Dans le même temps, s’étaient mis en place des groupes de chrétiens désemparés par les prises de position de l’évêque touchant l’enseignement de la philosophie et de la théologie pour les futurs prêtres, en écartant même un bon nombre de leurs professeurs.

 

Sonalux (Solidarité Namur Luxembourg pour un temps qui ne sera pas facile) s’est constitué. Jacqueline allait se joindre à l’équipe porteuse de la revue tout en poursuivant son engagement au Sarment.

 

Avec un ami théologien, José Reding, mis sur la touche, ils allaient mettre sur pied des rencontres, des soirées, des sessions de post-formation animées par le chanoine Guelluy (UCL), Alice Dermience, Philippe Goffinet, Pierre de Locht, André Wénin et bien d’autres encore par la suite.

Puis Jacqueline s’est attelée à organiser un cours d’une année sur la lecture narrative de l’évangile de Saint Marc, suivi l’année suivante de Saint Jean avec l’appui de José Reding.

 

C’est lors de la présentation à Malonne du livre de José « Un sentier dans le jardin. Saveurs d’évangile » que nous avons revu Jacqueline souffrante, dans sa voiturette. Sa santé a continué de décliner et le 8 décembre, elle est partie vers la maison du Père. À sa famille nous exprimons notre gratitude pour tout ce qu’elle nous a apporté, conscients, comme l’exprimait Jacques Leclercq, devenu ermite sur la fin de sa vie, dans son testament : « Quand on meurt, on est en Dieu ».

 

Pour le groupe porteur de Sonalux, René Dardenne

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