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Sonalux
29 mars 2013

Eric-Emmanuel Schmitt à Namur Namur était un lieu

Eric-Emmanuel Schmitt à Namur

 

Namur était un lieu de prédilection pour une conférence de l’auteur de « L’enfant de Noé », qui s’inspire de la vie de l’Abbé Joseph André, prêtre namurois qui cacha des enfants juifs durant la guerre 40-45.

 

 

Dans le cadre des grandes conférences namuroises, ce jeudi 14 mars 2013, l’auteur du livre « L’enfant de Noé » était aux Facultés de Namur pour y être interviewé par le Père Charles Delhez devant un public d’environ mille personnes venues de la région namuroise, dont un tiers d’étudiants. Il s’est prêté aux questions parcourant ses livres et ses pièces de théâtre. Thème choisi par le conférencier pour la soirée : « Spiritualités et Religions ».

A la question posée sur Dieu, il parlera de l’incroyant, de l’indifférent et du croyant. Au passage, il évoqua un de ses amis, André Comte Sponville, moins agnostique « qu’athée fidèle », d’une fidélité aux valeurs sans la foi.

 

Puis, plongeant dans ses œuvres, Eric-Emmanuel Schmitt parlera avec chaleur et admiration de l’Abbé Joseph André, prêtre namurois qui cacha 130 enfants juifs pendant la guerre 40-45. Plus qu’un récit, l’expression d’une authentique spiritualité du don total.

 

Parlant des enfants gravement malades qu’il a rencontrés au-delà d’Oscar, via la dame Rose, l’auteur du livre note les questions métaphysiques posées par les enfants sur la vie, la mort, Dieu.

 

Viendra ensuite l’évocation de la gente féminine de « La femme au miroir », Anne, Anna, Annie cherchant un sens à donner à leur vie à travers la religion, la psychologie, la chimie, des clés pour habiter le mystère de leur vécu.

 

Interrogé sur le cycle de la musique avec Mozart, Beethoven, Schubert et Jean-Sébastien Bach, ce passionné fera entrer son public dans la mystique qui habite ces compositeurs. Il y a en eux, disait-il, une force intérieure qui les dépasse, une expérience de la beauté dont ils tentent de témoigner. Devant Beethoven, pourtant devenu sourd à vingt-huit ans, il s’émerveille et appelle le public à cultiver la joie de la neuvième symphonie.


Appelé à parler de religion, Eric-Emmanuel Schmitt, professeur de philosophie, fait alors appel à Marcel Gauchet et à son livre « Le désenchantement du monde », pour en décortiquer la phrase-clé « le catholicisme est la religion de la sortie de la religion » et prôner les valeurs de résistance face à l’individualisme et au matérialisme, comme un contre-pouvoir.


Le dramaturge pouvait-il terminer cette rencontre sans parler du « Visiteur », sa pièce sur Freud ? Le mal, dira-t-il, c’est une promesse qui n’est pas tenue.

 

Il nous faut nourrir l’optimisme en trois points :

- nous interroger sur ce que nous pouvons faire

- avoir du courage

- persévérer pour « tenir jusqu’à l’aube ».

 

Une véritable cure de jouvence traduite par une salve d’applaudissements nourris, gage d’espérance.


Merci à Eric-Emmanuel Schmitt.

 

René Dardenne 

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