Elles ont aujourd’hui le vent en poupe: lieux de réunions pour groupes paroissiaux et autres, centres culturels pour expositions, concerts… voire logements pour réfugiés, etc.

A Namur, alors que plusieurs églises sont fermées provisoirement au culte pour de longues périodes -Saint Loup depuis un quart de siècle de travaux, Saint Joseph depuis plus de cinq ans sans espoir de réouverture avant longtemps- la remarquable église paroissiale Notre Dame a été officiellement désacralisée dans les années 90. Qu’en faire?

Ancienne église des Récollets, elle appartient à la Fondation d’Harscamp, don de dame Martine Bourtonbourt, fondatrice des Sœurs de la Charité, dont Ernest Dejaifve a écrit la vie. Jadis cette fondation a été remise entre les mains de l’Assistance Publique, devenue depuis le CPAS qui va entreprendre la restauration. Le Conseil Communal vient de décider de l’orienter vers le culturel et notamment de la musique compte tenu de son exceptionnelle acoustique. Durant ce temps, l’évêché qui a mis sur pied le chantier paroissial devra se pencher sur une répartition des lieux de culte vu la diminution importante de l’assistance aux messes dominicales appelant à revoir les horaires et leur nombre.

Dans le centre-ville, la chapelle des Pères Jésuites rassemble à elle seule le plus grand nombre de pratiquants face aux églises paroissiales St Jean l’Evangéliste (cathédrale), St Jean Baptiste, St Nicolas, St Materne ainsi que la chapelle des Pères Rédemptoristes et celle des Sœurs Notre Dame.

A l’heure où la ville de Namur, avec son Parlement Wallon, ses nombreux Ministères, ses Facultés N.D. de la Paix et la construction de nouveaux logements, prend un nouveau visage, une réflexion de type « sociologie religieuse » sera la bienvenue pour un paysage neuf des paroisses namuroises.

René Dardenne

Eglises désacfralisées

Partager cet article