C’est devant la photo d’Amandine Marchal, décédée au lendemain de son 100^ème anniversaire, que le groupe des veuves namuroises a voulu rendre hommage à celle qui durant près de 50 ans l’a animé après l’avoir créé.

Jeune veuve à 36 ans avec 4 enfants, elle avait rencontré une autre veuve Suzanne Vandermerch, rentrée du Congo avec 6 enfants. Elles ont mis sur pied la F.V. aidées par le Chanoine Pierre de Locht.

Face au désarroi provoqué par la mort de leur mari, les laissant désemparées face aux multiples formalités se présentant à elles comme droits de succession, allocations d’orphelins, etc. mais aussi dépression, sentiment de solitude voire d’un certain abandon, elles se sont émues mais surtout elles ont voulu venir en aide à leurs sœurs. Visites mais aussi, en relevant des avis nécrologiques des journaux, elles ont voulu leur tendre la main.

Divers groupes se sont formés au fil des ans. Respectueuses des convictions de chacune, elles ont souhaité creuser les questions, les interrogations et échanger sur les sujets comme une vie au-delà de la mort, la résurrection du Christ et la nôtre. Autour d’une table, des temps de prière, une Eucharistie toute simple animée par un prêtre choisi par elles pour cheminer ensemble dans la cordialité sans oublier la tasse de café, le casse-croûte et surtout les anniversaires, Noël, Nouvel An avec le verre de l’amitié.

Des réunions qui se prolongeaient souvent par des échanges après lecture d’un livre tel qu’ «Eterniser sa vie» de Louis Evely, «Devance tout adieu» de Jean Sulivan, «Un peu de mort sur le visage» de Gabriel Ringlet ou d’articles de journaux comme «Dimanche». Et tout au long des semaines, des coups de fil pour prendre des nouvelles, réconforter aux heures de cafard. Une vraie fraternité.

Contact: Andrée Godefroid. Tél. 081 22 31 27

La Fraternité des Veuves

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